Né à Rennes (France) en 1950, Jean-Pierre Tardivel y débute sa scolarité avant d’obtenir son baccalauréat littéraire qui le conduira d’abord dans une école de dessin publicitaire (l’Académie Charpentier à Paris), puis dans un institut d’audiovisuel. Auteur de quelques romans policiers, Jean-Pierre s’est fait connaître sur la scène littéraire ivoirienne avec une autre oeuvre romanesque dont les intrigues qui se déroulent en Côte d’Ivoire nous plongent dans un univers cinématographique : « Tchat sous un toit brûlant ». C’est donc ce livre profond que nous allons vous inviter à découvrir ici…

Elève en classe de terminale, Paterne correspond depuis quelque temps avec un Blanc qui lui fait part de son intention d’arriver à Abidjan. Pris au dépourvu, le jeune brouteur habituellement fier de ses manigances se confie à des amis. Ces derniers font appel à un très beau jeune, Vandy, assez ‘’branché’’ pour bien gérer le Blanc nommé André Lagneau dont la personnalité est insaisissable. Nul ne connaît ses motivations derrière cette décision de revenir à Abidjan après des années d’absence. Pas même Vandy son amant qui n’est pas sans crainte mais qui se sent de plus en plus lié à André et qui veut bien se donner le temps de le cerner.
Au même moment, Fini Cissé, ex-petit lieutenant de la rébellion de 2002-2004 en Côte d’Ivoire, est retrouvé mort dans un hôtel à Marcory. C’est alors que le commissaire Bomba fait appel à Tiburce, détective privé et à son adjoint Marcel, travaillant à Abidjan, pour enquêter sur ce meurtre étrange. Au cours de l’enquête, Abdoulaye Sissoko, minier, est aussi retrouvé mort au fond d’un puits à Odienné. Ces meurtres se font de plus en plus violents et on a l’impression d’avoir affaire à un justicier. C’est alors que Tiburce fait appel à Sosthène de Mérignac, son ami et détective français. D’autres meurtres suivent, à Abidjan, à Grand-Bassam, à Bouaké…
Seul indice : un appel téléphonique provenant d’une carte SIM appartenant au correspondant de Paterne, André Lagneau. Ainsi, les enquêtes vont conduire des détectives privés vers des jeunes gens, à la fois élèves et cybercriminels. Mais peut-on se fier à des « preuves » qui défient toute logique ?
Comme pour aider à comprendre la dimension absurde des crimes commis, l’auteur propose, à la page 350, une pensée de Voltaire qui est une curieuse invitation : « Ruinez qui pourrait un jour vous ruiner ; assassinez votre voisin qui pourrait devenir assez fort pour vous tuer. » Tchat sous un toit brûlant est une oeuvre passionnante où la force de l’imagination met en exergue le réalisme flagrant des scènes.
Crépy Kony
Correspondant à Abidjan