Chaque aventure a son lot de galère ! Il n’y a pas de découverte sans amertume, pas de changement sans friction, pas de rencontre sans frustration… chaque aventure est une école avec ses interrogations, des devoirs, ses compositions de passage… Chaque aventures à ses déboires mais aussi ses espoirs…
N’est pas aventurier qui veut. Quand on n’a pas les couilles, quand on a la trouille, quand on mouille, quand on s’embrouille, il vaut mieux rester chez soi. Chez au chaud comme un roi, on peut se moquer de ceux qui, emportés par leur foi dans un ailleurs généreux, courent, des mois durant, malheureux dans le froid, dans la solitude qui ronge la certitude du bonheur, tombant, se relevant, repartant, mourant parfois, hélas, sur l’autel de leurs rêves que personne d’autre à part eux-mêmes n’aura jamais ni connu ni partagé…
L’aventure qui est une réaction contre un état de misère ouvre souvent la porte d’une misère plus grande, avant de laisser renaître au bonheur d’une vie plus agréable…
L’aventure est un voyage lointain
Vers un vrai bonheur incertain
Une porte qui s’ouvre sur une vraie vie
Mais n’efface pas toujours la trace des envies
Et quand s’amoncellent les écueils
De nos prétentions il faut peut-être faire le deuil
Pour nous autoriser un moment de raison
Et nous demander : « Pourquoi ne pas retourner à la maison ? »
N’est pas aventurier qui veut
Gentil petit neveu
Toi pour qui partir est l’unique voeu
Pour qui partir, c’est pouvoir être heureux
Sais-tu seulement que partir est une façon de mourir
Comme on peut dire mourir est une façon de partir ?